Elle induit inévitablement une mutation du management des ressources humaines.
Késako ?
La RSE est une notion polymorphe. L’Union européenne en fait la définition suivante : «c’est un concept qui désigne l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes ».
La RSE est donc liée à la notion de développement durable et repose sur trois piliers fondamentaux : d’ordres économique, sociale et environnementale.
Avantage pour l’entreprise
En effet, la RSE permet aux entreprises de respecter en même temps, leurs objectifs économiques, les exigences de leurs clients, les attentes de leurs salariés. En d’autres termes, elle vise à augmenter les performances commerciales et financières de l’entreprise, réduire à terme les risques juridiques et renforcer la compétitivité.
C’est une politique qui peut être menée de différentes manières. Il convient de l’adapter l’entreprise. Les quatre enjeux de la RSE les plus communément pris en considération concernent la diversité, le capital humain, la responsabilisation et la solidarité. C’est une question majeure pour attirer les talents qui choisissent leur environnement de travail. Si un salarié n’est pas satisfait de son environnement de travail, de la politique interne et externe de l’entreprise, il guette une opportunité pour quitter cette entreprise surtout en temps de crise.
Levier de performance
Les grands débats sur le développement durable et les préoccupations socio-économiques occupent le devant de la scène. Les problématiques de réchauffement climatique, de destruction de la biodiversité, côtoient les enjeux sociaux et sociétaux imposant à l’entreprise de repenser son mode de fonctionnement. C’est donc une nouvelle responsabilité pour l’entreprise. En plus de s’imposer à un organigramme, la RSE est devenu un levier de performance pour celle-ci. Désormais, il est capital de manager les enjeux de la RSE.
Culture d’entreprise attractive
Pour l’heure, la mise en œuvre de la RSE relève d’une démarche plutôt que d’un choix d’actions identifiées. Toutefois, l’esquisse d’une politique et son déploiement témoignent de l’ouverture d’esprit des dirigeants. Cela sous-entend souvent un modèle managérial acceptant de se remettre en cause, de redéfinir le cadre des missions afin d’intégrer les enjeux émergents de son environnement. C’est également un signe d’innovation et d’audace. Les relations de travail sont fortement impactées. L’organisation du temps de travail est revisitée. La diversité des effectifs n’est plus une question taboue. Ainsi, la parité homme/femme devient un sujet d’actualité même si cette problématique a encore du chemin à faire dans les faits. Indépendamment des discours de façade, seul le contrôle et le suivi de ces politiques témoignent des facteurs responsabilisant de l’entreprise.
Un critère pour les talents
Combiner la notion de profit à celles d’impact sur la société et l’environnement par le biais des produits utilisés est certes louable. Il n’empêche que certaines entreprises ne se soucient de RSE qu’à des fins marketing. C’est dans l’air du temps. Il n’en est pas de même pour le candidat. Il recherche une entreprise ayant une culture en adéquation avec la sienne. En cas de crise, il accepte le poste mais affichera à moyen terme des velléités de se soustraire à cet environnement. Le candidat averti évalue la politique RSE de la structure qu’il convoite. Il ne s’arrête pas à ce que dégagent les publicités, produits et dossiers de presse. L’image que véhiculent les salariés motive également le choix des talents tout comme le ressenti de ces derniers sur les pratiques RH, la gouvernance, les conditions de travail au sein d’une entreprise. Faire corps avec l’image de l’entreprise est un idéal auquel aspire bon nombre de candidats.